Il pleut !

Ce matin nous partons à la découverte des anciennes mines de plomb d’Aouli à 25 kms de Midelt. Il fait froid : 8° mais le ressenti est nettement en-deçà. Un mini-bus nous attend. Avec son capitonnage intérieur en rouge et son désembuage qui ne fonctionne pas, il date d’une autre époque et a déjà beaucoup roulé. 

 

 

 

 

Ces mines de plomb ont été exploitées par une société française de 1920 à 1975. Elles employaient 5 000 ouvriers environ. N’étant plus rentables, elles ont fermé. Elles s’étendaient sur une dizaine de kms

Aujourd’hui une exploitation « sauvage » est effectuée par des personnes à leurs risques et périls qui, n’ayant pas d’autres activités, se logent dans des abris de fortune ou des grottes.

Nous commençons la visite par l’entrée d’une galerie qui se  prolonge sur 3 kms.

 

 

 

 

Nous poursuivons par la ville, complètement désertée, construite pour les mineurs avec toutes les infrastructures : commerces, école, mosquée. Aujourd’hui, quelques squatteurs occupent des maisons.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les paysages seraient encore plus beaux sous le soleil. Heureusement que nous avons des 4X4 car la route est complètement défoncée. Avec la pluie, les oueds se remplissent rapidement ce qui occasionnent des débordements sur la route.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le guide nous a montré le village qu’il habitait quand il était enfant. Aujourd’hui c’est un village fantôme depuis la fin de l’exploitation de la mine. Tout a été pillé : les portes, les fenêtres, la toiture. Même la mosquée n’a pas été épargnée.

 

 

 

 

 

La pluie cesse et nous rentrons au camping pour déjeuner. Il ne fait que 13° dans le camping-car, aussi nous mettons du chauffage pour nous réchauffer un peu. Disposant d’un peu de temps, nous terminons la journée d’hier sur le blog et la mettons en ligne.

A 15 h nous partons, avec les mêmes mini-bus, au monastère Notre-Dame de l’Atlas. Il fait toujours aussi froid mais la pluie a cessé. Nous sommes accueillis par le prieur du monastère qui nous a expliqué l’histoire et la vie de sa communauté (7 moines de nationalités différentes) et leur arrivée en 2000, après l’assasinat des moines de Tibhirine en 1996. Précédemment, ce monastère était occupé par une communauté de religieuses où les femmes berbères pouvaient y apprendre la couture. 

 

 

 

 

Les deux survivants de Tibhirine : Père Amédée, décédé en 2008, et Père Jean-Pierre, décédé en novembre 2021, ont terminé leur vie au Maroc, dans cette communauté. Un mémorial construit en 2019 garde la trace des 7 martyrs avec des objets leur ayant appartenu ainsi que l’icône de la vierge qui était à Tibhirine.

 

Après ces moments d’émotion qui nous ont rappelé le très beau film de Xavier Beauvois  » Des hommes et des Dieux », nous sommes rentrés au camping. 

Aujourd’hui, nous avons parcouru 0 km (en camping-car)